Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Lisa

de Lorenzo Recio - France - 2007

Critique publiée par Mélanie - le 24/03/2015
210, LPO Emile Littré,
Avranches

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LISA

Lisa est un court-métrage français réalisé par Lorenzo RECIO en 2008.
C’est un film en noir et blanc de 19 minutes.

Ce film a été réalisé en 9 jours dans l’Orne.
Il met en scène une petite fille, nommée Lisa, et sa famille vivant sous la domination d’un père violent dans une maison isolée à la campagne.

Tout d’abord, j’ai beaucoup aimé l’histoire de ce film.
L’histoire d’une petite fille fuyant la dure réalité de sa vie et s’inventant un monde meilleur est très touchante. Pour s’échapper de cela, la jeune fille possède de nombreuses cachettes (tiroir, terrier, cave, grenier) et y range de nombreux objets.
De plus, l’histoire de ce film m’a plu car elle s’inspire d’autres narrations comme celle d’Alice au pays des Merveilles, celle du Petit Poucet ou le Capitaine Grant de Jules Verne.

Deuxièmement, je trouve que la réalisation et la mise en scène de ce film est bonne.
J’ai beaucoup apprécié le mélange entre le côté réaliste de ce film et son côté surréaliste. En effet, durant les douze premières minutes, le film est plutôt réaliste alors que par la suite, le film prend un côté fantastique lorsque Lisa tente de transformer son père en lui ouvrant la tête.
De plus, le fait de choisir de faire de ce film un film quasi muet est une bonne idée. En effet, ce film est exclusivement composé de bruit de pas ou de musique. Cela rend l’ambiance très pesante tout comme le rythme lent de ce film.
De même, je pense que l’idée de choisir de réaliser ce film en noir et blanc est pertinent. Effectivement, cela permet de mettre en avant le contraste entre Lisa (qui représente la lumière, l’innocence, la pureté) et son père (qui représente la brutalité, la terreur).
Pour finir, des ellipses ont été placées à des moments bien choisis du film comme lorsque que le père va frapper sa femme.

Troisièmement, j’ai trouvé le jeu d’acteur de ce film formidable.
En effet, dans un film quasi muet, le jeu d’acteur est d’autant plus important. Le langage est essentiellement corporel.
Tout d’abord, l’actrice Nina Rodriguez qui joue Lisa, la petite fille, est très touchante et attachante. De plus, l’acteur Benjamin Feitelson qui joue le père de la famille est un acteur formidable. Il arrive a incarné un homme sans émotion et incarnant la terreur. De même, l’actrice Mikaëla Fisher est aussi une excellente actrice. Elle incarne une femme battue ne laissant passer aucuns sentiments.

Le film est tourné de telle façon que le spectateur laisse libre cours à son imagination quant au fond et aux enjeux.
Nous pouvons tout de même voir que ce film dénonce la violence conjugale. Mais, ce n’est pas un film choquant pour autant car les scènes de violence ne nous sont pas montrées.
Mais pour le reste, c’est très dur de comprendre le message que le réalisateur a voulut faire passer car il y a beaucoup d’éléments symboliques.
La fin est très énigmatique ! Elle laisse donc au spectateur la possibilité d’interpréter ce film à sa manière, une manière différente pour chacun de nous...

Pour conclure, j’ai plutôt bien aimé ce film. Je suis contente de l’avoir vu.
Je le conseille à un large public car l’histoire est simple à comprendre. Je le conseille vivement aux gens ayant beaucoup d’imagination...