Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Qui vive

Marianne Tardieu - France -2014

Critique publiée par camille - le 28/04/2015
Seconde 5, Lycée Marcel Gambier,
Lisieux

Note de la classe (0 vote)


Nombre de visites : 77

Fautif

Salut, je m’appelle Chérif, j’ai trente ans et j’habite encore chez mes parents. Pour la quatrième fois, je tente de réussir mon examen d’infirmier alors, pour subvenir à mes besoins, je travaille comme agent de sécurité dans un supermarché. Malheureusement, cet emploi n’est pas de tout repos ; quotidiennement, une bande de gamins de cité vient sur mon lieu de travail et me harcèle, me rabaisse devant la clientèle et mon propre patron. Comme si ce boulot n’était pas assez pesant... Un jour, alors que je me rendais à ce fardeau, j’ai croisé une jeune femme prénommée Jenny. Elle est belle, intrigante. Elle me plaît, et je crois que je lui plais aussi. Après plusieurs rendez-vous et une nuit passée ensemble, on se rejoint dans un bar de mon quartier où les gosses du magasin se trouvent ; une fois de plus, ils m’humilient et c’est la fois de trop : je me jette sur eux et toute la colère accumulée ces derniers mois prend le dessus, je ne me contrôle plus. Lorsque je rejoins Jenny dehors, je prétexte avoir oublié ma veste sur le comptoir, mais en profite pour supplier Dedah de s’occuper des gosses, cependant pour lui, rien n’est gratuit. Il me propose un mauvais coup, mais cette fois, je suis obligé d’accepter. Quelques jours plus tard, ses potes et lui mettent leur plan en action.
Stupide et égoïste comme je suis, je n’ai pensé qu’à mes problèmes et pas aux conséquences ni aux risques. Maintenant, je me retrouve seul, je vais devoir vivre avec cette culpabilité pour le reste de ma vie et la peur d’être dénoncé par mes collègues. Je ne sais pas comment je vais tenir. Comme pour me donner envie de m’accrocher, j’ai réussi mon examen d’infirmier et ai démissionné de mon ancien boulot qui me rappelait tant de mauvaises choses.

Si on devait résumer ce film en un mot, ce serait « pauvre ». Il manque de rythme, le film est plat, lent, sauf à certains rares moments notamment à la scène du bar où le protagoniste se bat avec les jeunes. Les dialogues sont brefs, pas approfondis et apportent peu au film. Le protagoniste est mou : il ne réagit pas aux événements et semble être tout le temps perdu dans ses pensées. Quant à l’acteur, Reda Kateb, celui-ci n’est pas approprié au film : il n’est pas dans l’optique de celui-ci car il ne semble pas connecté au personnage ; on a donc l’impression qu’il a accepté le rôle par intérêt. Le scénario ne montre pas la « vie de la cité » comme le souhaitait la réalisatrice, Marianne Tardieu, mais plutôt la vie d’un homme banal solitaire, qui vit dans une routine qui ne le satisfait pas, mais qui essaie de s’en sortir. Pour finir, nous pensons que ce film ne mérite pas d’être vu.

ALLAIRE MATHIS
DEVILLERS CAMILLE
DELAGREE MARINE