Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
Stanley Kubrick - Etats-Unis - 1957
Critique publiée par lalie - le 23/01/2018Seconde 510, Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
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Un chef d’œuvre signé Kubrick !
« Les Sentiers de la Gloire », réalisé par Stanley Kubrick, met en avant la déshumanisation et l’injustice que provoque la guerre. En effet, ce long-métrage sorti en 1957 traite des combats en installant des doutes « Se bat-on pour notre pays ? Qui est réellement notre ennemi ? » Ce réalisateur tente de nous ouvrir les yeux sur la fatalité de la guerre, comme dans « Full Metal Jacket », œuvre qu’il réalisera 30 ans plus tard en instaurant la même morale. Ce long-métrage est également célèbre pour avoir été interdit à la diffusion en France pendant 15 ans, jugé trop scandaleux et déshonorant pour les anciens combattants de la guerre 1914-1918.
Nous retrouvons, dans la peau du personnage principal, Kirk Douglas qui intègre bien le personnage du Colonel Dax, qui se bat au mieux afin de protéger ses soldats face aux supérieurs de l’armée. Tout le drame tourne autour d’une mission suicidaire durant laquelle certains soldats vont abandonner et rebrousser chemin. Suite à cela, trois d’entre eux vont être accusés de lâcheté et seront jugés au Conseil de Guerre. Stanley Kubrick réussit à nous faire rire à sa manière ironique, et nous montre une fois de plus l’importance du décor qui représente bien la mentalité de ses personnages. Les jeux de lumières sont aussi très présents. L’objectif de Stanley Kubrick n’est pas de nous montrer des explosion, du sang ou des batailles contre les Allemands, mais l’injustice des officiers envers leurs soldats. Les musiques sont également d’une grande importance, elles s’accordent parfaitement avec les scènes comme dans celles de visites où les bombardements contredisent toutes les paroles de l’officier Broulard d’une manière ironique. Celui-ci arrive d’ailleurs en début de scène sur un travelling en contre plongé dans les tranchées, ce qui le met en avant, il semble glorieux. Seulement, quand il quitte la scène après avoir été irrespectueux envers un soldat, il est filmé en plongée ce qui est dégradant pour lui. Enfin, Stanley Kubrick ne change pas ses habitudes en jouant énormément avec la symétrie et la forme du cercle qu’on retrouve dans la majorité des plans. Cette œuvre est reconnue comme le grand long-métrage de la guerre 1914-1918.