Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
Stanley Kubrick - Etats-Unis - 1957
Critique publiée par titouan10 - le 21/01/2018Seconde 510, Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
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Stanley Kubrick nous présente « Les Sentiers de la gloire », à l’époque, cette œuvre a été prise comme exemple pour beaucoup de films. Il est sorti en 1957 aux États-Unis et en Europe, excepté la Suisse, la Belgique et la France, pour ce dernier, il n’est pas sorti pour cause d’une censure car le gouvernement français a jugé que le film donnait une mauvaise image de l’armée française. Toutes les critiques ont été positives, il a été et est encore considéré comme un chef d’œuvre. Cette réalisation a voulu montrer la modernité du réalisateur car dans les années 1900-1950, les films de guerre sont identiques et ont les mêmes caractéristiques, comme par exemple, le combat entre les deux camps ou encore le bien contre le mal comme dans « Le bal des Maudits » d’Edward Dmytryk. Alors que Kubrick ne montre pas l’ennemi allemand et intègre le mal avec le bien, avec le général Mireau et le colonel Dax. Il montre aussi le contexte de la guerre d’Algérie en France et l’opposition entre les sans grades et les officiers qui est très significative.
Dans cette réalisation, Stanley Kubrick a intégré un héros qui est le colonel Dax, cet homme est très souvent filmé avec ses hommes pour montrer le soutien qu’il porte à ses soldats et le courage qu’il a, on ne le voit pas souvent dans le château contrairement au général Mireau. Stanley Kubrick filme le colonel Dax en faisant des gros plans sur lui et il est toujours mis en valeur. Le seul moment où le héros du film est en mauvaise posture, c’est au procès où il est filmé dans un quadrillage, joué avec l’ombre de la fenêtre.
Cette réalisation nous parle de la Première Guerre Mondiale 1914-1918 entre la France et l’Allemagne, le général Mireau ordonne d’attaquer La Fourmilière alors que le colonel Dax pense ça impossible, au jour de l’attaque, une section ne sort pas des tranchées et refuse le combat. Pour cet acte de lâcheté, les caporaux sont réunis et obligés de choisir un soldat de leur section pour être jugé au Procès. Que leur arrivera t-il ? On voit que Stanley Kubrick utilise certains procédés comme le travelling arrière dans les tranchées où le général Mireau est filmé d’un point de vue qui n’est pas humain et qui prouve la dominance du général Mireau. Le réalisateur marque le tempo du film en adaptant la musique aux situations comme les percussions au moment où le colonel Dax, joué par Kirk Douglas, mène ses troupes au combat à travers le combat et le fameux « No Man’s Land ». On aperçoit aussi le style Kubrick avec la symétrie de la musique, la Marseillaise est entendue au début du film et une chanson est interprétée par une chanteuse allemande à la fin. Tout cela pour montrer le contexte et la tension de la Première Guerre Mondiale. Cette œuvre est très bien réalisée, très bien jouée et interprétée.
Pour ma part, j’ai aimé ce film car le réalisateur Stanley Kubrick met tout en œuvre pour que ce film soit réussi, par le décor, la musique… Et ce film m’a prouvé et m’a montré l’inégalité entre les soldats et les officiers et l’injustice envers les soldats.