Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Sentiers de la gloire

Stanley Kubrick - Etats-Unis - 1957

Critique publiée par romanelef - le 21/01/2018
Seconde 510, Lycée Le Verrier,
Saint-Lô

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Les Sentiers de la Gloire

Les Sentiers de la Gloire est produit par Stanley Kubrick. Celui ci est sorti en Europe et aux Etats-Unis en 1957.
Ce film dénonce la déshumanisation des hommes supérieurs pendant la guerre, les conflits et la différence de traitement entre soldats et généraux. C’est pourquoi il a été interdit en France, en Belgique et en Suisse pour cause de censure car il faisait référence à la guerre d’Algérie qui avait commencé en 1954, celui-ci était négatif pour l’image des généraux.
Des acteurs connus de l’époque ont joué dans « Les Sentiers de la Gloire » comme le colonel Dax joué par Karl Douglas qui se fait beaucoup influencé par Mireau, lui même influencé par Broulard. Dax ne voulait pas envoyer ses hommes attaquer le camp allemand appelé « la fourmilière » car il l’a trouvé trop importante. Mais il cède aux arguments et au chantage de Mireau. On peut deviner la fin de cet assaut avant même qu’il commence grâce à la Marseillaise au début du film qui se finit par une mauvaise note. Comme à son habitude S. Kubrick aime la précision et impose toujours son style en utilisant des travellings arrière. Dans les tranchées Dax fait le tour, on sait d’avance que l’assaut va être un échec. Avant même d’y aller ils se font attaquer par des bombes. Dax avance, les bombes s’enchaînent, le bruit s’amplifie, et les tranchées sont pleines de fumées. Les brancards passent de chaque côté, beaucoup de soldats sont blessés, alors que l’offensive n’a pas encore commencé.
La scène du procès est elle aussi importante, on peut y voir des jeux de lumières sur le visage de Dax qui nous donne une impression d’enfermement. A travers la fenêtre on peut apercevoir un ciel blanc comme dans un rêve puis quand les soldats sont appelés chacun leur tour, le paysage redevient visible et nous revenons dans la réalité. Le procès est comique et faux car les juges ne lisent pas les accusations contre les soldats. Il y a une différence de traitement entre officiers et soldats, on ne les voit jamais dans le même plan.
On peut apercevoir de la symétrie dans la pièce, des cercles sont inscrits au sol, les soldats sont en ligne face aux juges. Dans une autre production de S. Kubrick « Full Metal Jacket », on peut voir deux rangs de soldats face à face. Cette opposition est aussi présente grâce à la musique, premièrement on entend la Marseillaise qui se termine par une fausse note. Contrairement à la fin où l’on peut entendre le chant d’une prisonnière allemande, Christiane Kubrick, qui s’est mariée au grand réalisateur en 1957. Les soldats regagnent un « statut humain » dans ce passage car en entendant la douce voix de la jeune femme blonde, tous les soldats sont émus et fredonnent ce qu’elle chante. C’est d’ailleurs le seul moment où l’on fait un gros plan sur le visage des soldats. En regardant ce passage on se demande même si les soldats ne comprennent pas l’allemand.
J’ai l’impression que la fin n’est pas achevée mais nous en avons déduit que c’était pour montrer que la vie continue malgré tout ce qui s’est passé et tous les soldats morts.
Dans « Full Metal Jacket » sorti plus tard que « Les Sentiers de la Gloire » on peut retrouver cette sorte d’opposition entre soldats et officiers mais avec des paroles encore plus violentes et dures des officiers face aux soldats.