Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
Michel Gondry - Etats-Unis - 2008
Critique publiée par wxcv - le 31/12/2013Seconde 501 , Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
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« Because he was a happy man », voilà comment Mr. Fletcher justifie plus de vingt ans de mensonge à son fils adoptif Mike. Celui-ci vient de découvrir que son idole, Fats Waller, celle qui l’a bercé toute sa jeunesse, n’a jamais vécu chez lui.
Chez Mike, c’est un immeuble menacé de destruction dans la petite ville de Passaic située à la périphérie de New-York. Là son père adoptif, Mr.Fletcher, incarné par Danny Glover, tient un petit vidéo club de VHS. Un jour celui-ci doit s’absenter et laisser sa boutique pour quelques jours à Mike joué par Mos Def. Malgré les recommandations de son père, celui-ci laisse rentrer dans la boutique son meilleur ami, Jerry. Ce personnage catastrophique joué par Jack Black va démagnétiser toutes les cassettes du magasin. Cet événement va pousser Mike et Jerry à tourner des versions « suédées » de leurs films. Avec leur acolyte Alma (Mélonie Diaz) ils vont essayer de sauver leur immeuble et leur boutique.
Le duo de Jack Black et de Mos Def qu’on suit avec plaisir dans leurs dialogues, gestes et humour. nous emmènent en dehors de ce qui a été créé auparavant, perpendiculairement aux routes et aux productions habituelle. Avec le réalisateur ils nous montre leur vision du cinéma : faire un film avec ce qu’on a à disposition.
En faisant jouer tous les autres personnages et figurants par les habitants du quartier, ils attirent le regard sur les petits acteurs, sur les petits commerce et les petites productions. En laissant de côté les grands acteurs qui ne jouent que des seconds rôles (Mia Farrow, Danny Glover, Sigourney Weaver).
Cette comédie dramatique d’apparence légère et drôle nous fait ainsi « rembobiner » aux années 80 grâce aux VHS, puis aux années 50 avec une esthétique, des effets spéciaux et un humour burlesque relevants du cartoon, et enfin jusqu’aux années 30 avec l’univers du jazz. Celui-ci est d’ailleurs omniprésent dans le film. Que ce soit dans le jeu des acteurs grâce à l’improvisation ou dans la vénération qu’a Mike pour Fats Waller.