Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Soyez sympa, rembobinez

Michel Gondry - Etats-Unis - 2008

Critique publiée par l111 - le 16/12/2013
Seconde 501 , Lycée Le Verrier,
Saint-Lô

Note de la classe (8 votes)


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Critique de "Soyez sumpas, Remboboinez"

Soyez sympas, rembobinez

En voyant Jack Black à l’affiche, on peut s’attendre à tout, sauf à se retrouver devant une comédie sensible et fondée sur le jazz. Cette histoire met en scène deux hommes complètement différents habitant une banlieue de New-York. Jerry, un incontrôlable nigaud et Mike un homme responsable et prêt à tout pour ne pas décevoir monsieur Fletcher, son père adoptif et patron.
A la suite d’un sabotage raté, les cassettes VHS sont démagnétisées par Jerry. Les deux amis se retrouvent embarqués dans l’univers des films « suédés ». Une grande complicité et une amitié se créé entre les habitants de Passaic. Fats Waller, un défunt jazzman et « happy man » qui y aurait vécu selon eux, inspire les personnages. Le long-métrage lui rend hommage. Pour Mike, cette ville est la capitale du jazz. A travers Fats Waller, on retrouve un message : il faut être heureux dans la vie. Malgré une histoire parfois naïve, de vrais messages tels que la lutte contre le racisme sont mis en valeur. En mettant en scène des stars hollywoodiennes comme Dany Glover et Mia Farrow, le message est renforcé. En rappelant à la mémoire le jazzman Fats Waller, le fait de mélanger les blancs et les noirs dans la société fait partie de la lutte contre le racisme.
Michel Gondry fait preuve de créativité en insistant sur le côté « bricolé » présent sur l’affiche, sur la bande son parfois chantée par Mos Def et Jack Black en fonction de leurs dialogues et dans les films « suédés ». Tout ce long-métrage est fondé sur le rembobinage. Cet effet nous incite à retourner dans le monde des cassettes VHS.
Le scénario très original est agrémenté d’une pointe de folie où se cache de la sensibilité. Cette histoire touchante reflète le caractère des personnages et fait passer un bon moment à tous.
On pourrait se dire que ce long-métrage va ressembler aux blockbusters américains à cause des effets spéciaux se rapportant à la science-fiction. Néanmoins, il faut passer au dessus de ses a priori pour apprécier ce thriller qui reste un très bon divertissement.
Le mensonge est également très présent : tout le monde se voile la face pour avoir une vie meilleure. La scène finale renvoie aux rents-parties. C’est une scène magnifique à laquelle nul n’aurait songé. Et malgré Hollywood qui écrase les petites productions, Mike, Jerry, monsieur Fletcher et tous les autres passent au delà de la vérité pour atteindre leurs rêves.