Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
de Joel et Ethan Coen - Etats-Unis - 2008
Critique publiée par FontL - le 02/02/2015Classe 506 , Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
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Burn after reading est le 13e film des frères Coen. Ce long métrage est une comédie.
Ce film raconte l’histoire d’Osbourne Cox (John Malkovich) qui s’est fait renvoyer de la C.I.A., il décide donc d’écrire ses mémoires. Sa femme Katie Cox (Tilda Swinton) enregistre les mémoires sur un CD et le perd chez : « que du muscle ». Linda Litzke (Frances McDormand) et Chad Feldheimer (Brad Pitt) qui sont employés dans ce club de fitness pensent pouvoir tirer de l’argent en échange du CD. Cela permettrait à Linda de faire de la chirurgie esthétique. Ils décident donc de contacter Osbourne, mais il refuse de céder au chantage.
Toute cette histoire les amènera à de nombreux malentendus. Burn after reading est un mélange audacieux de genres opposés : l’espionnage et la comédie. La C.I.A. nous fait penser à des missions, mais les nombreux quiproquos sont comiques.
Ce film est contradictoire à tout niveau. La musique et le bruitage sont angoissants (avec beaucoup de percussions), au contraire, les images sont comiques ce qui induit le spectateur en erreur. Dans la scène où Osbourne se prépare des glaçons si l’on prend seulement en compte le son, on croit qu’il charge une arme alors que l’image nous montre des glaçons. Les frères Coen opposent aussi le décor et les personnages. Le bureau de la C.I.A. et la maison de M. et Mme. Cox ont une décoration des années 70 (fauteuil, éclairage...). Alors que l’intrigue se déroule dans les années 2000.
Les frères Coen montrent de façon réaliste dès le début de Burn after reading la société artificielle dans laquelle nous vivons (par le plan rapproché d’une maquette). Aujourd’hui la beauté extérieure compte plus que la beauté intérieure. Linda veut se faire des opérations chirurgicales pour être plus belle et plaire aux hommes.
C’est un film chaotique puisque « What the fuck ? » en français « qu’est-ce que c’est que ce bordel ? » est la phrase la plus souvent prononcée de Burn after reading. Cette phrase nous indique aussi le double sens : le sexe. Comme quand Linda va à la rencontre d’un homme, un sexe masculin apparaît derrière elle représenté par une tour.
Comme l’indique le sous-titre : « l’intelligence est relative » puisque finalement c’est Linda qui obtient ce qu’elle veut alors qu’elle ne connaît pas grand chose en matière d’espionnage.