Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
de Joel et Ethan Coen - Etats-Unis - 2008
Critique publiée par cavarosc - le 14/01/2015Classe 505 , Lycée Le Verrier,
Saint-Lô
Note de la classe (3 votes)
Burn after reading est un film qui a été réalisé par les frères Coen, il fait référence aux Américains de classe moyenne et comme tous les films de Joel et Ethan Coen, il est plein d’humour noir. Burn after reading décrit ironiquement la vie des Américains de classe moyenne autant dans la vie professionnelle (quand Osbourne Cox se fait renvoyer de son travail et sombre peu à peu dans la folie) que personnelle (notamment les histoires de sexe entre Harry Pfarrer et Linda Litzke, mais aussi les problèmes de la vie quotidienne notamment quand Osbourne Cox et Katie Cox se disputent et finissent par se séparer tout comme Harry Pfarrer et sa femme).
Burn after reading traite en réalité bien plus que des histoires d’amours secrètes , il invoque la guerre froide (quand on voit l’ambassade Russe et la CIA rechercher des informations chacun de leur côté) mais, il dénonce aussi la société Américaine qui vise a vivre dans le conformisme et a paraitre toujours plus parfait (même après un certain âge comme Linda Litzke). Dans la société Amairicaine, notamment dans la société Hollywoodienne, tout est faux (on l’aperçoit dés le générique de début quand on voit les locaux de la CIA représenter sous la forme d’une maquette), les femmes veulent rentrer dans les codes d’Hollywood (quand Linda Litzke est chez son chirurgien esthétique alors qu’il lui suffirait de faire du sport) ainsi que les hommes (quand on voit Harry Pfarrer courir), ses codes, qui visent à faire passer le physique avant tout autre chose et qui ne se veulent pas accessible par tous, seulement par les plus riches.
Dans ce film, les frères Coen ont en réalité voulu se moquer critères de la société Hollywoodienne en engageant des acteurs très célèbres (comme George Clooney, Frances Mc Domand, John Malkovitch, Brad Pitt et Tilda Swinton) pour des rôles opposés a ceux qu’ils jouent habituellement.
Les frères Coen caricaturent les classes moyennes Américaines en montrant un ex-agent de la CIA qui se fait mettre au placard à cause d’un problème d’alcoolisme et qui depuis son renvoi, passe son temps en pantoufles, en pyjama et en robe de chambre ; mais aussi, en montrant les défauts physiques des personnages qu’ils essaient tant bien que mal de cacher (quand on voit Katie Cox avec son masque démaquillant). La manière dont Joel et Ethan Coen ont réalisé ce film ironise très bien la société Américaine.
Le sous-titre "L’intelligence est relative" défini en réalité l’intégralité de l’œuvre des frères Coen, car dans le film, on voit que l’intelligence est très peu présente voir quasi-absente. Quant au titre, le laisser en anglais est une bonne idée, car il peut avoir plusieurs sens totalement opposés.
Burn after reading est un film qui mêle espionnage et comédie, il maries les péripéties du film d’espionnage et les moments drôles de la comédie. On peut donc dire que Burn after reading est un bon film qui nous emporte dans l’Amérique moyenne.