Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
de Georges Franju - France - 1960
Critique publiée par axellelamt - le 30/01/2015Terminale ES 1, La Morandière ,
Granville
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Film de Georges Franju (1912-1987).
Scénario : Pierre Boileau, Thomas Narcejac, Jean Redon et Claude Sautet, d’après le roman de Jean Redon. Image : Eugène Schufftan. Musique : Maurice Jarre. Film en noir et blanc de 1h28. Interprétation Docteur Génnessier Pierre Brasseur ; Alida Valli : Louise. Et Edith Scob : Christiane Génessier qui est le rôle principal.
Genre : Drame et horreur.
Le docteur Génessier, célèbre chirurgien esthétique, veut greffer un visage à sa fille Christiane, défigurée dans un accident de voiture dont il est le responsable. Dans ce même accident de voiture sa femme n’a pas survécu. Il a installé un laboratoire dans sa propriété. Louise (son assitante) l’aide en attirant les jeunes filles pour permettre au docteur « d’avoir leur visage ».
Les premières images sont une femme qui jette dans la Seine le cadavre d’une jeune fille n’ayant plus de visage. Plus tard, on découvre dans une morgue le professeur Génessier où il dit au commissaire reconnaître sa fille Christiane Génessier. Mais ce professeur émérite ment. . Le réalisateur Franju a créé une atmosphère plutôt étrange pour susciter l’angoisse auprès du grand public. Pour cela l’utilisation du noir et blanc a correctement été pensée puisque nous voyons un jeu d’opposition de couleurs entre le père et la fille : nous découvrons en un premier temps Christiane vêtue d’une robe blanche cloîtrée dans sa chambre comme une héroïne de conte de fées enfermée dans la tour alors que son père lui n’est habillé que de noir.
Franju met bien en scène cette idée d’enfermement de Christiane puisque pour atteindre sa chambre, son père franchit pas moins de sept portes et monte de nombreux escaliers.
Ce film présente plusieurs moments clés comme par exemple les opérations où le professeur avec l’aide son assistante découpe le visage de ses victimes avec un scalpel, ce sont d’ailleurs ces images qui ont provoqué des malaises dans les salles de cinéma lors de sa sortie en 1960.
Nous pouvons également noter que ce film a été une très vive source d’inspirations pour plusieurs cinéastes : Halloween de John Carpenter (1978), Bruiser de George Romero (2000), Scream de Wes Craven (1996).
Ce film vaut donc la peine d’être vu puisque le cinéaste Georges Franju a très bien su accorder la relation père /fille avec les contrastes du noir et blanc. Ce film a également été une source d’inspiration pour plusieurs grands cinéastes. L’atmosphère angoissante d’un « bon » film d’horreur est présente dans ce film de 1960. ( Extrait de Les yeux sans visage http://www.allocine.fr/video/player... )
Axelle Lamort