Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie
L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.
de Joel et Ethan Coen - Etats-Unis - 2008
Critique publiée par margot. - le 15/12/2014Seconde 8, La Morandière ,
Granville
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Burn After Reading, pastiche américain sorti en 2008 réalisé par les frères Coen.
Burn After Reading est une comédie d’espionnage - qui ridiculise la C.I.A - que l’on peut qualifier de pastiche. C’est l’histoire de cinq personnages totalement différents les uns des autres, mais qui sont tous plus ou moins idiots. D’abord, il y a Osborne Cox (John Malkovich) un agent de la C.I.A, qui se fait renvoyer ; il décide d’écrire ses mémoires, et enregistre ses ébauches sur un CD en se noyant dans l’alcool, au grand désespoir de sa femme Katie (Tilda Swinton). Elle n’est pas vraiment surprise par le comportement de son mari. Celle-ci a une liaison avec un marshall fédéral marié, Harry Pfarrer (George Clooney) pour qui elle décide de quitter Cox. Ensuite apparaîtLinda Litzke (Frances McDormand), une employée dans un club de fitness, complexée par son physique et qui veut par dessus tout l’améliorer par le moyen, la chirurgie esthétique. Et enfin, Chad Feldheimer (Brad Pitt). Lorsqu’un CD contenant des informations destinées au livre de Cox tombe accidentellement entre les mains de Linda et Chad, tous deux décident de tirer parti de cette aubaine. Mais que va-t-il se passer ? Espionnage, infidélité, divorce...
Nous allons traiter de l’aspect général de ce film, la musique, les costumes, les décors, tout est mis en œuvre pour nous rappeler une période historique qui sert de toile de fond : la guerre froide. Des éléments comme l’ambassade russe nous rappellent sans aucun doute le bloc communiste. Le siège de la C.I.A, mais surtout le CD, qui fait référence aux disques qui étaient écoutés puis détruits pour que les informations ne soit pas divulgué durant cette période comme dans le film « Burning the disc ». Qu’en est t-il de l’amour dans ce film ? L’amour est vénal et s’appuie sur le mensonge et l’infidélité ; il sert juste à s’élever socialement par un club de rencontres ou à financer un divorce ou une opération esthétique. Les personnages sont caricaturés et mis à nu, notamment avec Linda Litzke qui veut se « refaire un corps », mais aussi avec Katie que l’on voit se rhabiller après un rapport physique avec Harry. Tout le long du film, nous avons l’impression que les acteurs sont comme emprisonnés. La caméra reste fixe et c’est le zoom qui prend l’avantage, cette idée est également renforcée lorsque nous avons l’impression que les acteurs sont figés dans un cadre, un tableau, et que la caméra se rapproche progressivement, sans changer de plan. Tout est mis en œuvre pour nous captiver, et qui permet de confronter de simples citoyens américains à la vérité.
Les frères Coen font un travail remarquable, et nous ont captivé avec nombre de leurs films, mais entre le mensonge, l’infidélité, les divorces, l’espionnage, les meurtres, nous n’avons pas été captivés par ce film.
Cependant, il est très instructif et les frères Coen ont accompli du très bon travail au niveau de la réalisation.