Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

The Square

Ruben Östlund - Suéde - 2017

Critique publiée par webmestre - le 11/01/2018
Seconde 5, La Morandière ,
Granville

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The square of the questioning of humanity !!!

Jeudi 23 novembre avec le lycée de la Morandière nous avons été voir « The square » au cinéma « le Sélect » à Granville. Ce film a été écrit et filmé par Ruben Östlund qui est un réalisateur Suédois il a aussi réalisé : Snow Therapy , Play , happy sweden ...

Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée "The Square", autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère. Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle…

Christian bien joué par Claes Bang , Anne incarnée par Elizabeth Moss et Michael interprété par Christopher Laesso sont les trois personnages principaux et convaincants de cette comédie dramatique. L’histoire de ces personnages est assez compliquée mais révèle chaque facette de n’importe quel individu, ce qui est un peu perturbant.

La bande sonore a une place importante dans ce film. Par exemple, sans la musique techno du groupe « Justice », le trajet entre le domicile de centre-ville de Christian et la banlieue des voleurs de son portable serait long et ennuyant mais grâce à la musique nous arrivons à mieux nous plonger dans cette scène. Le titre de ce groupe de musique nous prouve l’envie de vengeance et d’auto-justice de Christian et de son associé. L’arrêt net de cette musique à l’arrivée de le voiture sur le parking de l’immeuble nous met aussitôt dans une tout autre ambiance une atmosphère glauque et morose autour de cet immeuble-barre.

Les plans sur les SDF, mendiants exclus de « The square » ou ceux de la vidéo montrant la petite fille blonde et abandonnée qui rentrant dans « The square » se sent en confiance et puis quelques secondes plus tard elle explose nous interpellent. Ces plans nous renvoyant à notre humanité comme celui de la performance de l’acteur jouant au gorille ou celui du chimpanzé chez la journaliste américaine symbolisent que l’homme joue un animal et que l’animal joue à l’humain que les rôles sont inversés. Ce sont des plans très frappants car ils nous amènent à réfléchir à l’humanité dans sa totalité.

Pour conclure l’histoire est très intéressante car elle nous fait nous remettre totalement en question ; où s’arrête la liberté d’expression : sommes- nous tous égaux comme le dit la devise républicaine ? En contre-partie nous avons trouvé ce film un peu long et les références sont souvent trop complexes et surtout beaucoup trop subtiles .

Nora Lelaidier
Juliette Picot