Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Burn after Reading

de Joel et Ethan Coen - Etats-Unis - 2008

Critique publiée par Cl&lia - le 16/12/2014
Seconde 6, La Morandière ,
Granville

Note de la classe (0 vote)


Nombre de visites : 103

Burn after reading, le film qui s’est brûlé les ailes

Burn after reading est un film des frères Coen, tourné en Virginie, aux Etats-Unis. Il est sorti en 2008 et a obtenu le prix du public cette même année au Festival de Saint-Sébastien.

C’est un film en mosaïque, où tous les acteurs sont égaux. Les acteurs les plus connus font équipe avec d’autres acteurs moins connus. Les frères Coen vont trop loin avec le côté espionnage du film qui dénonce la société américaine et ses erreurs. Malheureusement ce côté dévalorise aussi les acteurs en montrant leur côté obscur. D’un point de vue technique, nous pouvons constater que les Frères Coen ont utilisés une lumière naturelle qui nous montre les traits des personnages et tous leurs défauts. En plus de cela il y a beaucoup de plans rapprochés voire de gros plans qui dévalorisent encore plus le physique du personnage. Mais c’est avant tout un film de genre comique, qui en devient d’ailleurs ‘’beauf’’ de par le caractère plus ou moins idiot (voire ridicule) des personnages.

Les réalisateurs commencent d’abord par nous montrer les caractéristiques de chaque personnage. Nous pouvons identifier ces personnages par des objets propres à ceux-ci, comme la machine à masturbation d’Harry ou par des manies comme le besoin de perfection physique de Linda. Nous avons aussi remarqué que certaines musiques sont propres aux personnages lors de leurs apparitions ou de leurs activités. Cela nous permet de plus vite remarquer les répétitions ou le nombre de fois qu’ils entrent en scène. Le bon jeu des acteurs facilite la compréhension de cette parodie de film d’espionnage de par l’idiotie des personnages.
En plus de ces particularités, la situation initiale nous montre les caractères des personnages et nous annonce ainsi la couleur : rouge pour le sang versé ou l’allusion au communisme ?

Le début du film nous montre le renvoi d’Osbourne de la CIA et son caractère impulsif, sa violence et sa vulgarité. Ces premières images nous laissent supposer que le film sera violent. Sa femme, Katie, le trompe avec Harry, l’agent américain obsédé. Puis nous faisons la connaissance de Chad, un accro de la gymnastique et du physique. Il incarne l’idiot parfait, ce qui nous montre que le film est finalement comique.

Les frères Coen ont aussi fait un pari audacieux en faisant mourir Brad Pitt, acteur aux multiples récompenses, en plein milieu du film. Harry, surpris, avait tiré une balle dans la tête de, selon lui, un espion. Ce fut le premier mort d’une série de trois. Mais qu’advient-t-il des autres personnages ? Linda réussit à échanger son silence avec la CIA contre le paiement de ses actes de chirurgie esthétique.
Harry apprit que sa femme voulait divorcer alors qu’il venait tout juste de se séparer de Katie, une de ses maîtresses et Osbourne, qui venait de tuer un pseudo-espion, succomba à une balle d’un agent de la CIA le surveillant. Nous pouvons alors imaginer une suite, la fin est ouverte : Katie, Linda et Harry peuvent encore tout faire basculer.
Les frères Coen font ainsi la satire des classes moyennes américaines et de leur sexualité. Mais cela devient ensuite une comédie triste, tragique. Quel paradoxe !

Nous vous recommandons ce film pour le jeu des acteurs et le message des réalisateurs sur les erreurs de la société américaine mais nous ne vous le recommandons pas pour tout ce qui est parodie, car c’est trop ridicule et absurde comme l’inanité de la CIA avant les attentats du 11/ 9/ 2001.

Dudouit Clélia
Acher Aurore
Fortier Léona