Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Ida

Pawel Pawlikowski - Pologne - 2013

Critique publiée par Marine - le 20/04/2014
Seconde 6, La Morandière ,
Granville

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Anna ou Ida ? A la recherche du passé..

Ida est le premier long-métrage de Pawel Pawlikowski tourné en Pologne et joué intégralement avec des acteurs polonais avec Agata Kulesza dans le rôle de Wanda Cruz, Agata Trzebuchowska dans le rôle de Sister Anna - Ida Lebenstein. Ce film dramatique qui dure 1h22 et qui est sorti le 12 février 2014 raconte l’histoire d’une jeune orpheline élevée au couvent qui découvre, juste avant de prononcer ses vœux le sombre secret de famille datant de l’occupation nazie. Afin d’en savoir plus, elle décide alors de partir à la recherche du seul membre de sa famille, sa tante.

Ce film n’est pas vraiment de notre goût, il ne nous a pas vraiment intéressés, le manque de musique, et la quasi-absence de dialogue fait preuve d’une très grande lenteur. Mais malgré tout, le fait que ce film soit filmé « en format carré » ainsi qu’en noir et blanc nous aide un petit plus facilement à comprendre cette sombre histoire et ça nous rappelle le contexte historique.
En 1962 dans ce pays d’Europe de l’Est, Ida cherche sa vraie identité perdue pendant la seconde guerre mondiale afin qu’elle ait la vie sauve. De même, le contexte historique nous montre une Pologne communiste qui après avoir été occupée par les nazis durant la seconde guerre mondiale veut oublier ce passé douloureux et compromettant ; seul le fait de voir que pratiquement tous les habitants nient avoir connu l’existence d’une famille juive nous le fait rappeler.

Ce film nous expose aussi différents thèmes comme la vie au couvent qui parait immuable, austère ce qui nous rappelle une foi de plus, la lenteur de ce film mais nous le comprenons parfaitement car c’est avant tout pour respecter la règle de l’ordre de ces moniales et la personnalité très calme, très douce d’Ida qui est mise en avant par la couleur blanche. Et la couleur noire laisse entendre le triste secret que renferme la famille d’Ida qui met ainsi en avant les liens familiaux avec sa tante, cette ancienne procureur zélée qui est déchirée entre l’amertume et les remors et qui préfère donc oublier son passé dans l’alcool et les rencontres d’un soir.Les rapports entre Ida et sa tante sont très froids au début du film mais au fil du temps, on découvre malgré leurs différences un petit attachement croissant.
En conclusion, ce film ne nous convient pas vraiment, il manque sans doute d’un peu plus de musique ou de dialogues qui puissent nous intégrer directement dans le film. Mais, si vous aimez les films parlant du passé, les films en noir et blanc nous vous conseillons vivement d’aller le voir.
Le cinéaste Pawel Pawlikowski a parfaitement bien atteint son objectif lorsqu’il dit « j’avais envie d’un film qui suggère le plus possible en montrant un minimum ».

Rozenn Le Cocguenn, Marine Boboeuf.