Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Yeux sans visage

de Georges Franju - France - 1960

Critique publiée par margot. - le 01/02/2015
Première L, La Morandière ,
Granville

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Les yeux sans visage, un film culte...

Les Yeux sans visage est un film franco-italien réalisé par Georges Franju, sorti en 1960, en noir et blanc. Le film est une adaptation du roman de Jean Redon publié en 1959 dans la collection « Angoisse » des Éditions Fleuve noir. L’histoire raconte que le docteur Génessier (Pierre Brasseur), célèbre chirurgien esthétique, veut greffer un visage à sa fille Christiane (Édith Scob), défigurée dans un accident de voiture dont il est responsable. Il a installé un laboratoire dans sa propriété, où son assistante dévouée Louise (Alida Valli), attire des jeunes filles.

Les yeux sans visage est un film dramatique, par le contexte (une jeune fille défigurée à cause d’un accident de voiture), mais aussi d’un fantastique réaliste, lors de la scène ou le docteur et son assistante découpent le visage d’une jeune fille, pour le greffer sur celui de Christiane. La scène de la greffe du visage peut paraître « banale », dans le cinéma de nos jours, mais à l’époque c’était une scène incroyable qui a fait s’évanouir plus d’un spectateur.

Le noir et blanc, joue un rôle important également, il nous montre le contraste entre le père et sa fille. D’abord, lorsque le docteur Génissier monte pour aller voir sa fille, nous passons, du noir de la cave et du garage, de l’univers sombre du père vers le monde immaculé de blanc de sa fille. Dans le garage et la cave, le père est dans son univers, on le confond avec l’obscurité. Or, lorsqu’il arrive dans la chambre de sa fille, il fait tache, le père est un étranger pour sa fille. De plus, sa fille est comme emprisonnée dans sa chambre, comme dans les contes (la princesse en haut de son donjon qui attend son prince pour la délivrer).

Le masque joue un rôle primordial dans le film. Tout le long du film, le visage de Christiane est masqué, cela est très désagréable. Le visage ainsi masqué n’a aucune expression, seuls les yeux sont présents pour nous montrer les émotions de cette jeune fille. Ce film a inspiré de nombreux autres, tel que Halloween de John Carpenter (1978), ou encore Bruiser de George Romero (2000), c’est un exemple pour d’autres réalisateurs.

Je trouve que Les yeux sans visage est un bon film, très bien réalisé pour l’époque, malgré des scènes un peu perturbantes dans l’ensemble.

Margot PERRON 1èreL