Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Tel pere Tel fils

Hirokazu Kore Eda - Japon - 2013

Critique publiée par Matthieu - le 30/03/2017
Seconde C / Lycée Curie, Concours Saint-Lô,
Verrier/Curie/Follain

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Critique : Tel père tel fils

Tel père tel fils est un film réalisé par Hirokazu Kore-eda en 2013. Ce film n’est pas devenu culte au Japon pour rien, il est tout simplement rempli d’émotion et la morale continue de nous faire réfléchir bien après la fin du film

Ryota et Midori Nonomiya sont un jeune couple japonais qui font partis de la classe aisée de la société. Ils ont un fils Keita dont le père veut assurer son avenir de manière très stricte. Puis il arrive un jour où la famille apprend que leur fils a été échangé dès la naissance à une autre famille : Yukari et Yudai Saiki, des gens modeste et chaleureux. C’est alors que Ryota Nonomiya, le faux père de Keita, voit son ambition et sa fierté qu’il avait pour son fils s’envoler. On suit alors dans la suite du film les péripéties entre les deux familles et les nombreux échanges des deux enfants.

On retrouve dans ce film deux façons différentes de penser de la part des deux pères. L’un travaille avec acharnement pour offrir ce qu’il y a de meilleur pour sa famille et ainsi assurer l’éducation de son fils jusqu’à ne presque plus le voir par manque de temps. L’autre préfère passer le plus de temps possible avec sa famille et remet au lendemain le travail qu’il a à faire, ce qui le pénalise économiquement. On a donc deux cultures différentes, les membres de la famille Saiki prennent des bains ensemble alors que cela semble inconcevable chez les Nonomiya. Ce choc offre une vision assez étendue de la société japonaise en tant qu’Européen.

On peut retrouver des acteurs inattendus tel que le chanteur japonais Masaharu Fukuyama dans le rôle du père de la famille aisée. En parallèle, le père de la famille modeste est interprété par l’écrivain Lily Franky. Tous deux sont opposés dans la vie réelle tout comme dans le film ce qui rend ce dernier plus réaliste. Les acteurs jouent merveilleusement bien. Ils ne surjouent pas et ne sont pas dans le mélodrame excessif pour nous faire pleurer.

J’ai préféré la scène finale où le père de la famille aisée et son « faux » fils marchent sur deux chemins différents pour enfin se rejoindre au bout. Cette scène est extrêmement bien tournée, les plans sont bien choisis, les dialogues bien réalisés. Cette fin est très métaphorique, elle reflète tout le film.

Pour résumer brièvement, ce film est très bon. Malgré le fait qu’il soit assez long, cela est sans doute dû à la culture japonaise qui aime les longs films. Les acteurs jouent très bien et nous ne sommes pas tombés dans un film caricatural des films dramatiques.