Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Le Havre

Aki Kaurismäki - France - 2011

Critique publiée par SIMON - le 21/05/2016
Seconde C / Lycée Curie, Concours Saint-Lô,
Verrier/Curie/Follain

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Critique Le Havre

Marcel Marx, cireur de chaussures au Havre et dont la femme Arletty est gravement malade, va recueillir chez lui un jeune immigré clandestin, Idrissa, originaire d’Afrique noire. Il veut rejoindre sa mère en Angleterre. Tourné en 2011, ce film traite d’un sujet toujours d’actualité ; celui de l’immigration.

Le décor est ancien, austère d’une tonalité assez froide qui fait penser à l’après-guerre. Tourné dans un milieu urbain et portuaire, la ville du Havre, ce lieu exprime la détresse des réfugiés clandestins cachés dans un porte container et fuyant la guerre.

Lorsqu’Idrissa réussit à s’enfuir il est recueilli par Marcel Marx qui va tout mettre en œuvre pour aider ce jeune réfugié à rejoindre sa famille. Marcel Marx va alors devoir affronter l’indifférence comme celle de son voisin qui n’hésite pas à le dénoncer à la police. Puis la solidarité des commerçants va s’organiser avec notamment la boulangère qui accepte de garder Idrissa pendant que Marcel se rapproche des autres clandestins arrêtés dans le porte container. Ce qui domine, c’est l’élan inattendu et spontané de solidarité clandestine. De l’épicier à la boulangère, chacun y va de son petit geste

Marcel va aussi découvrir la tolérance d’un policier qui finalement n’est pas aussi méchant qu’il le croyait. Au moment du départ clandestin d’Idrissa vers l’Angleterre le policier ferme les yeux sur les procédures et fait le choix du cœur. Ce sentiment d’humanité donne finalement une nouvelle image des forces de l’ordre aux yeux de Marcel Marx.

J’ai bien aimé ce film car je trouve que le sujet de l’immigration est traité avec tristesse mais aussi avec un peu d’humour, mais il y a quelques éléments qui m’ont un peu déçu, comme le jeu des acteurs qui est un peu lent et monotone ou les plans qui sont trop longs mais ce n’est pas ennuyant.

Un film rempli émotion toujours au cœur de l’actualité et une histoire porteuse d’espoir d’où l’on sort plus confiant.