Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Bande de filles

Celine Sciamma - France - 2014

Critique publiée par edouard123 - le 11/05/2017
Seconde C / Lycée Curie, Concours Saint-Lô,
Verrier/Curie/Follain

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Critique de "Bande de filles"

Bande de filles est un film dramatique français de Céline Sciamma, sorti au cinéma le 22 octobre 2014.
De nuit, sur un stade, des jeunes filles à la peau noire s’affrontent lors d’un match de football américain. Après la partie, de retour dans sa banlieue parisienne, Marieme, 16 ans, retrouve son univers familier. Chez elle, pas de père, une mère peu présente, elle travaille dans un immeuble au ménage, un grand frère autoritaire, parfois violent, et ses deux sœurs cadettes. Marieme est en échec scolaire, et refuse de faire un CAP. En colère contre son échec, elle rencontre Lady, Adiatou et Fily, trois filles de son quartier qui lui propose de les suivre.
Après avoir faiblement résisté, elle les suit à Paris, dans les boutiques où elles toisent les vendeuses, puis dans le métro, elles se confrontent à des groupes rivaux. Les jours suivants, Marieme découvre le racket à la sortie du lycée et la location de chambres d’hôtels pour s’évader : boire, fumer, chanter, danser, vivre un instant dans l’illusion du luxe des stars. Elle change d’apparence et même de nom, car elle se fait maintenant appeler Vic.
A la cité, un garçon retient son attention, mais c’est un ami de son frère, alors n’ose pas. Sa mère voudrait qu’elle travaille avec elle, qu’elle fasse des ménages pour gagner sa vie, mais là ; c’est la honte qui la saisit. Alors elle flotte entre tout, s’adonne à des combats de rue, sans y trouver son compte.
Le titre du film fait référence à un groupe de filles, vivant dans une cité de la banlieue parisienne, mais surtout on voit un personnage « Marieme » appelée Vic qui se détache du film. Au départ du film, Marieme, jeune fille noire est une adolescente en recherche d’identité, en pleine métamorphose.
Elle et ses amies, un peu arrogantes, semblent témoigner d’une certaine assurance aux yeux du spectateur. Elles veulent combattre les lois de la cité, ce gang de filles, à lequel elle appartient lui permet de survivre à son quotidien. Son style vestimentaire, son nouveau prénom Vic, donné, par une de ses amies, lui permet d’être une autre fille à l’intérieur de sa bande. Cela montre l’appartenance à une bande. Mais ceci n’est qu’une façade pour survivre, elle va progressivement quitter sa bande de copines, pour une autre vie dans laquelle, elle ne pourra compter que sur elle même.
Elle va sombrer dans la drogue et la violence. Cette jeune fille à l’apparence, si confiante, n’est finalement qu’une façade, elle donne l’impression d’être forte dans ce monde qui l’entoure, les liens avec ses amies sont superficiels.
Malgré son apparence de fille forte, elle montre une certaine fragilité, c’est pourquoi elle va devoir assumer ses choix. Elle devra obéir à son frère, puis à Abou, qui profite d’elle ; en la prostituant, et en se faisant déguiser en homme. D’où l’expression « faire genre », croyant que ça va lui changer sa vie, cela montre aussi une façon d’appartenir à une bande, c’est une façon d’exister.
Tout au long du film, Marieme est en quête d’identité qui au fil de ses rencontres peut changer d’attitude et de comportements.