Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Gente de Bien

Franco Lolli - Colombie - 2015

Critique publiée par webmestre - le 03/05/2016
Première ST2 S2, LGT Marie Curie,
Vire

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3ème prix ex aequo du concours Cinécritica 2016 pour le Calvados : Laurine Mabille

¡ Cómo duele la realidad !

Gente de bien, una película que te va a llenar de emoción, porque mezcla generosidad, fractura social, abandono y reencuentro. Fue dirigida por Franco Lolli en 2014, es realista y en cierta medida intimista. Los actores principales son Brayan Santamaría, un niño callejero, en el papel de Eric, Carlos Fernando Pérez es Gabriel, su padre, Alejandra Borrero es María Isabel, una profesora que contrata a Gabriel.
En esta película, Franco Lolli ha sabido perfectamente transmitir la dificultad del encuentro imaginario con su padre. Para que se pueda comprender lo que siente Eric, la cámara se posiciona a la altura del niño contra el mundo de los adultos, que para él , es un mundo que odia, porque apenas conoce a su padre y fue abandonado por su madre.
Por su título Gente de bien evoca 2 pistas. De hecho María es una mujer adinerada, que ofrece la hospitalidad a Eric y su padre. Por sus convicciones religiosas, trata de hacer el bien a su alrededor, especialmente en tiempos de Navidad, donde todo buen cristiano debe recibir a un pobre en su mesa, y suena la frase : “Quieres a tu prójimo como a ti mismo”. Pero estas buenas intenciones no serán suficientes para Eric y su padre, que preferirán salir de allí por padecer aún más violencia. Los nombres de los personajes también tienen resonancia crística : María es como una segunda madre para Eric, Gabriel vela por él como puede, y por fin Eric tiene a Lupe, su perra a la cual se agarra desesperadamente.
Para simbolizar las diferencias de clase social, y mostrar cómo cada uno está encerrado en lo suyo, casi sólo se observan escenas rodadas en el interior. Basta comparar el cuarto de Gabriel insalubre y sucio con el interior ricamente amueblado de la casa de María. Igualmente están en contraposición la ropa y modales de los hijos y sobrinos de María, con la mala ropa de Eric y su forma de hablar.
En medio de tanta violencia económica y social, será necesario el sacrificio de un inocente para que se reencuentren padre y hijo…

Traduction française

Qu’est-ce qu’elle fait mal la réalité !

Gente de bien, un film plein d’émotions, parce que s’y mêlent générosité, fracture sociale, abandon et rencontre. Il a été réalisé par Franco Lolli en 2014, il est réaliste et dans une certaine mesure intimiste. Les acteurs principaux sont Brayan Santamaría, un enfant de la rue, dans le rôle d’Eric, Carlos Fernando Pérez est Gabriel, son père, Alejandra Barrero est Marie Isabelle, une professeure qui engage Gabriel.
Dans ce film, Franco Lolli a parfaitement su transmettre la difficulté de la rencontre imaginaire avec son père. Pour que l’on puisse comprendre ce qu’Eric ressent, la caméra est positionnée à hauteur de l’enfant contre le monde des adultes, qui pour lui, est un monde qu’il déteste, parce qu’il connaît peu son père et a été abandonné par sa mère.
De par son titre, Gente de bien* évoque 2 pistes. En fait, Marie est une femme riche qui offre l’hospitalité à Eric et son père. De par ses convictions religieuses, elle essaie de faire le bien autour d’elle, spécialement en période de Noël, où tout bon chrétien se doit de recevoir un pauvre à sa table, et où résonne la phrase : “Aime ton prochain comme toi-même”. Mais ces bonnes intentions ne seront pas suffisantes pour Eric et son père, qui préfèreront s’en aller pour y avoir souffert encore plus de violence. Les prénoms des personnages ont aussi une résonnance christique : Marie est une deuxième mère pour Eric, Gabriel veille sur lui comme il peut, et enfin Eric a Lupe**, sa chienne à laquelle il s’accroche désespéremment.
Pour symboliser les différences de classe sociale, et montrer comment chacun est enfermé dans la sienne, il n’y a presque que des scènes d’intérieur. Il suffit de comparer la pièce-chambre de Gabriel, insalubre et sale, à l’intérieur richement meublé de la maison de Marie. Sont également mis en opposition, les vêtements et les manières des enfants et neveux de Marie, avec les vêtements dépareillés d’Eric et sa façon de parler.
Au milieu de tant de violence économique et sociale, le sacrifice d’un innocent sera nécessaire pour qu’un père et un fils se retrouvent…

*gente de bien signifie en espagnol : personnes qui ont des biens ou font le bien
**Lupe est le diminutif de María de Guadalupe, sainte patronne de l’Amérique, et plus spécifiquement du Mexique où elle fit ses 1ères apparitions