Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

1537 Critique publiée par pef14 - le 02/01/2017
Seconde 505 / Le Verrier, Concours Saint-Lô,
Verrier/Curie/Follain

Note de la classe (0 vote)


Nombre de visites : 32

Les combattants ou la combattante ?

Lycee le verrier 505

La personne qui est à l’origine de ceci, se nomme Thomas Cailley. Dans ce premier long métrage, rien n’est laissé au hasard, même les prénoms des personnages. Le prénom de Madeleine par exemple, contient « mad » ce symbole renvoie à la folie, exactement comme le personnage de Madeleine, et au contraire, le prénom d’Arnaud lui ne signifie rien en particulier, il est même "banal" comme l’esprit du personnage. Juste après leur rencontre, ils vont se revoir de nombreuses fois, ce qui va nous permettre de suivre l’évolution de leurs sentiments, tout au long de leur aventure totalement déjantée. La chose qui a produit leur rencontre, c’est l’armée lors d’un affrontement sur la plage ou Arnaud a dû tricher pour gagner, et ils se sont revus chez les parents de Madeleine, où Arnaud et son frère construisent une cabane de jardin en bois, c’est un élément qui nous suit tout le temps. La première fois qu’on rencontre cet élément, c’est au début. Avant le titre quand ils sont aux pompes funèbres pour le cercueil de leur père justement qui est constitué de bois, ou bien quand ils se rendent tous les deux à leur stage militaire, ou dans le train, on peut apercevoir la forêt qui brûle, ou bien même quand ils se voient pour la deuxième fois, quand Arnaud et son frère construisent un abri de jardin, avec le même matériau. Le métier des deux frères, c’est menuisier, encore en rapport avec le bois, ça nous suit vraiment partout. L’ambiance qui règne sur la famille d’Arnaud où plus personne n’a sa place, la mère est comme une copine, et le frère qui a pris la place du père dans la famille. On retrouve plein de choses cachées qui ne nous sont pas forcément données comme quand la forêt brûle, et aussi quand ils arrivent dans le village, qui est à côté de la forêt en feu, on ne se doute de rien au début, et c’est ceci qui donne de la richesse au scénario, et cette énergie au film. Cet œuvre cinématographique est bien faite pour un tout premier long métrage. Le scénario et plutôt bien développé et pleins de petites choses qui nous intègrent dans l’histoire. Il n’y a pas que le scénario qui nous plonge dans l’histoire, la caméra a aussi son rôle, elle est centrée sur les personnages, ce qui fait que personne n’est hors-champ, il a été tourné en extérieur ce qui donne une touche de beauté à l’image, et sa donne aussi un côté plutôt réaliste mieux que si il avait été tourné en studio. Le son présent est un « son in », ou rien n’a été rajouté à part la musique. La caméra utilise quelques fois la technique du Traveling, qui consiste à suivre l’action, on le retrouve par exemple quand Arnaud regarde la berge la caméra pivote autour de lui. Il n’y a pas que la caméra qui est synchronisée avec l’action, il y a aussi la musique qui se calme ou s’accélère en fonction du scénario et des mouvements de la camera. On remarque qu’il y a beaucoup de montage important dans cette œuvre cinématographique, un des plus importants, c’est le fondu enchainé sur le micro-onde, qui nous renvoie ensuite sur la barque. Le scénario comporte plusieurs touches d’humour sympathique. On peut tout à fait se mettre dans la peau d’un personnage, car ils sont communs avec tout le monde.