Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Persépolis

Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud - France - 2007

Critique publiée par chouette50 - le 29/04/2017
Seconde 505 / Le Verrier, Concours Saint-Lô,
Verrier/Curie/Follain

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Persépoli : pour une vision différente des films d’animation.

Persépolis : pour une vision différente des films d’animation.
Tout commence dans un aéroport, où l’on découvre une jeune fille, Marjane. Celle-ci semble désorientée dans cet univers inconnu. On nous conte par la suite comment elle en est arrivée là. Elle est iranienne, et à cette époque en Iran, une révolution a lieu. En effet une partie du peuple se révolte contre leur dictateur appelé le Shah. Ses parents font d’ailleurs partie de ces gens qui se soulèvent. C’est dans ces conditions que ceux-ci décident de l’emmener loin de ce conflit pour sa sécurité et pour son épanouissement. Mais cette jeune fille toute fragile va-t-elle trouver sa place dans ce monde différent ? Va-t-elle être en sécurité ? Et ne va-t-elle pas changer de comportement ?
Ce film est assez récent, en effet il a été réalisé en 2007 par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud. A l’origine Marjane fait des bandes dessinées, elle a d’ailleurs créé Persépolis en BD de 4 tomes avant de le transformer en film d’animation avec l’aide de Vincent. Persépolis est son premier long métrage et pourtant il a un très grand succès et obtient même un oscar. Il suscite par ailleurs un mécontentement auprès des pays musulmans sans doute pour la représentation de la religion et de la vie un peu trop subjective dans ce long métrage. Il y a très peu de personnages importants dans Persépolis parmi lesquels se trouvent Marjane, ses parents, sa grand mère et son oncle. L’histoire reste focalisée sur Marjane et sa famille.
Au premier abord, on peut penser que ce film est assez ordinaire et simpliste part le fait que les personnages sont en noir et blanc ; le décor est celui d’une bande dessinée. On a l’impression d’avoir affaire à une animation pour enfant. Ce n’est qu’une impression, lorsque l’on regarde Persépolis on remarque presque tout le contraire. En effet, il faut avoir une certaine culture pour le comprendre, et cela s’inspire de faits réels puisque Persépolis est en quelque sorte une autobiographie de la réalisatrice. L’héroïne porte d’ailleurs le même nom qu’elle. De plus, certains détails sont intéressants à souligner comme le fait que lorsque la vie de Marjane s’éclaire, on le remarque à l’écran puisque le décor est en couleur et réciproquement. Le choix d’utiliser des effets de la bande dessinée comme les dangers dessinés en ombres chinoises dans Persépolis est également intéressant cela le rend différent. Elle emploie quand même des effets propres au cinéma comme de nombreuses fondus enchaînés qui expriment la longueur de l’action. On mélange deux styles dans Persépolis : la BD et le cinéma et tous deux coïncident parfaitement. Dans certains plans on peut relever la référence à l’expressionisme allemand. En effet, on nous représente la réalité telle qu’elle est et non pas comme on voudrait qu’elle soit. Tous ces détails rendent le film riche et intéressant à regarder et même après l’avoir vu, il pousse à la réflexion. De mon point de vue, si on a quelque chose à reprocher à Persépolis cela serait sa durée légèrement trop longue ainsi que la rétrospective assez difficile à comprendre au premier abord. Donc si vous êtes à la recherche d’un long-métrage envoûtant et riche en informations, je vous conseille celui-ci.