Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Un nuevo Baile

Nicolás Lasnibat - Chili - 2010

Critique publiée par webmestre - le 30/04/2015
Terminale S, LGT Jeanne d'Arc,
Caen

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1er prix du concours Cinécritica 2015 pour le Calvados : Pierre Abraham

El Renacimiento

Nicolás Lasnibat se define como un « heredero de la dictadura ». Un heredero que no ha conocido mucho tiempo el régimen de Pinochet, pero que permanece muy marcado, tanto como este cantador cojo de tango, Armando, el héroe de su cortometraje estrenado en 2010 : El nuevo baile.
Lasnibat nos sume en el Valparaíso postdictadura, que parece haber perdido sus colores, a no ser que sean los de nuestro protagonista, que hoy, están muy apagados. Un hombre olvidado por la sociedad, aislado y rechazado por todos y que debe reconstruirse tanto humana como físicamente.
Mientras que baja la escalera simbólica del infierno que es su vida, una sola mirada intercambiada con su vecina, Alicia, la mujer de la que está secretamente enamorado, reaviva en él una chispa de vida. Lasnibat utiliza un omnipresente juego entre la luz y la sombra, lo que es muy hábil de su parte a fin de poner en evidencia el estado de espíritu de cada uno. Esta mujer, que siempre ha estado en la luz mientras que él solo es la sombra de sí mismo, siempre le ha aceptado como era y no lo rechazaba. Un renacimiento que ocurre la víspera de un giro en su vida : la colocación de una prótesis. ¿Le permitirá borrar las secuelas que le permanecen de su detención sobre la Esmeralda, el barco de la armada Chilena ? Un barco amarrado que ve cada día desde su ventana, cínico recuerdo de su pasado y de lo que ha vivido. A pesar de eso, desde otra, puede ver a su vecina que le permite esperar volver a encontrar en el futuro la alegría.
A pesar de un desarrollo bastante lento, este cortometraje resulta muy sensible y emocionante. En solo veinticuatro minutos, este talentoso realizador consigue expresar a través de estos personajes todo el dolor del pueblo chileno, destrozado por quince años de dictadura bajo Pinochet.

Traduction française

La Renaissance

Nicolás Lasnibat se définit comme un « héritier de la dictature ». Un héritier qui n’a pas connu longtemps le régime de Pinochet, mais qui en reste très marqué, comme ce chanteur unijambiste de tango, Armando, le héros de son court métrage sorti en 2010 : El nuevo baile.
Lasnibat nous plonge dans le Valparaíso post dictature, qui semble avoir perdu ses couleurs, à moins que ce ne soit celles de notre protagoniste, qui aujourd’hui, sont très ternes. Un homme oublié par la société, isolé et rejeté par tous qui doit se reconstruire tant humainement que physiquement.
Alors qu’il descend l’escalier symbolique de l’enfer qu’est sa vie, un seul regard échangé avec sa voisine, Alicia, la femme dont il est secrètement amoureux, ravive en lui une étincelle de vie. Lasnibat utilise un jeu omniprésent entre l’ombre et la lumière, ce qui est très habile de sa part afin de mettre en évidence l’état d’esprit de chacun. Cette femme qui a toujours été dans la lumière alors que lui n’est que l’ombre de lui- même, l’a toujours accepté comme il est et ne l’a pas rejeté. Une renaissance qui a lieu la veille d’un tournant dans sa vie : la pose d’une prothèse. Cela lui permettra-t-il d’effacer les séquelles qu’il lui reste de sa détention sur l’Esmeralda, le bateau de la flotte Chilienne ? Un bateau amarré qu’il voit chaque jour depuis sa fenêtre, cynique souvenir de son passage et de ce qu’il a vécu. Malgré cela, depuis une autre, il peut voir sa voisine qui lui permet d’espérer retrouver à nouveau la joie dans le futur.
Malgré un déroulement assez lent, ce court métrage est très délicat et émouvant. En seulement vingt-quatre minutes, ce talentueux réalisateur réussit à exprimer à travers ces personnages toute la douleur du peuple chilien, brisé par quinze années de dictature sous Pinochet.