Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

L'Epreuve

Erik Poppe - Norvège - 2015

Critique publiée par élève - le 07/06/2015
Première ES 1, LGT Sainte Marie,
Caen

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La bombe

par Bérénice Cahierre et Coline Daigremont

Elle a été touchée par la bombe. Cette bombe va changer la vision de son métier en entrainant une remise en question de sa vie et de ses actes.

Le film commence par une scène de préparation d’attentat-suicide que Rebecca, reporter-photographe, suit. Puis lorsque la bombe se déclenche, elle est touchée. A ce moment-là, tout son est coupé pour donner une impression de présence près de cet évènement au spectateur. Cet évènement présente la situation initiale, mais aussi l’évènement déclencheur du questionnement du personnage tout au long du film. Cet accident va générer des tensions avec son mari, mais aussi la peur de ses enfants. Le thème sérieux, dur est évoqué de manière à faire réagir le spectateur, fait donc de ce film un drame.

Elle doit arrêter de travailler après cet accident. Elle se rend compte qu’elle n’est pas assez présente pour ses filles et décide alors de ne plus couvrir les zones de guerre. Elle essaye de mener une vie « normale » mais malgré tous ses efforts, elle ne peut pas s’empêcher de retourner photographier des conflits. En effet, elle est passionnée par les photos et veut à tous prix montrer la violence du monde à des sociétés obnubilées par des affaires futiles. Elle se sert de sa colère contre cette société pour prendre les meilleurs clichés possibles.

La famille dans ce film est très importante car il montre la difficulté pour les reporter de guerre d’allier famille et travail sans délaisser l’un des deux. Steph, la plus grande des filles de Rebecca vit dans la peur de voir mourir sa mère mais Lisa, plus innocente, pense aux moments passés avec elle. Le mari de Rebecca ne supporte plus les allers-retours de sa femme. Il ne veut plus qu’elle se mette en danger pour des photos. Même s’il comprend l’enjeu de son métier et son importance, il ne veut pas que ça ait d’influence sur eux. L’ampleur et la force de la musique dépend de l’émotion du personnage, forte lors des disputes et triste lorsqu’elle se résout à laisser tomber son métier.
La dernière scène est la même situation que la première, c’est-à-dire que Rebecca photographie la préparation d’un attentat-suicide, mais la volontaire est une petite fille. La fin est un recommencement du début mais Rebecca choisit de ne plus faire les mêmes erreurs et ne supporte pas car elle a appris à ne pas prendre tous les éléments d’un conflit en photo et a évolué durant le temps où elle ne couvrait pas ces zones.

Le cadrage est très centré sur le personnage principal et sur les paysages qui l’entoure. Les gros plans sur les visages amplifient les émotions qu’ils ressentent.

Le film dénonce les conflits dans le monde, les risques et les difficultés du métier de reporter et les luttes pour la parution de leurs photos qu’ils ont prises au péril de leur vie. Il dénonce également la difficulté des reporter à mener une vie de famille et une vie « équilibrée » car leur quotidien est bousculé par les évènements qui frappent le monde. Il montre aussi l’importance de ces personnes qui nous montrent l’horreur de certains conflits alors que nous n’en avons parfois pas conscience. C’est pour ceci que pour nous il est important que ce film soit vu par une majorité de personnes.

Cependant peut-on tout montrer de ces conflits à tout le monde ?