Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie

L’Atelier critique propose aux élèves de Normandie de publier des travaux critiques dans le cadre de l’opération Lycéens et apprentis au cinéma en Normandie. Articles, débats audio, critiques vidéo et créations graphiques sont mis en ligne par les enseignants inscrits afin de permettre aux élèves de partager leur expérience de spectateur et de mettre en débat leurs réflexions sur les films.

Un nuevo Baile

Nicolás Lasnibat - Chili - 2010

Critique publiée par webmestre - le 30/04/2015
Première L1, LGT Salvador Allende,
Hérouville-Saint-Clair

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2ème prix du concours Cinécritica 2015 pour le Calvados : Lucine Paquay de Plater

El nuevo baile, o la película de la esperanza.

Tras el éxito de su ópera prima Treinta años, Nicolás Lasnibat rinde de nuevo homenaje a las víctimas de la dictadura de Pinochet en otro cortometraje titulado El nuevo baile (2009) que pone en escena a un cantante de tango, Armando (Boris Alvarado), quien perdió una pierna tras ser torturado. Hoy vive, impotente y avergonzado, en Valparaíso con su sobrina (Catalina Saavedra) y su sobrino nieto. Se pasa el tiempo mirando a su vecina, Alicia (Ma Elena Duvauchelle), por las persianas. La quiere en secreto. Su sueño : bailar con ella. ¿Se cumplirá ? ¡SÍ ! Al recibir su prótesis ortopédica – primera imagen de la película –, una nueva vida se anuncia…
Una mezcla de esperanza, de amor y de éxito : razones de sobra para que entremos en el baile.
Una historia conmovedora de la que se sirve el director para evocar esta página oscura de Chile y sus dolorosas consecuencias pero solamente por detalles de planos o del decorado. Como por ejemplo las escaleras, símbolo de lo difícil que es la vida de Armando : no sólo las famosas escaleras de Valparaíso sino también las que Armando tiene que subir para cobrar por fin una pensión de víctima de la dictadura. O también por la omnipresencia del Esmeralda, Buque Escuela de la Armada chilena. No hacen falta palabras para entender que Armando fue uno de los tantos chilenos torturados en este navío : basta con verlo paralizado ante su ventana que da al puerto donde fondea el Esmeralda o negándose a cantar si están cerca el barco o sus marinos.
Pero el objetivo de Nicolás Lasbinat es ante todo mostrar que pase lo que pase, las víctimas consiguen seguir viviendo y avanzando : cuando por fin Armando recibe su prótesis, decide sacar a bailar a Alicia y olvida su pasado para creer en un nuevo futuro.
Un filme tan conmovedor como indignante que nos enseña el valor, la esperanza, y nos recuerda que vale la pena vivir.
Bailar, es como hablar en silencio. Es decir muchas cosas sin decir una palabra.
Y. Buenaventura

Traduction française

El nuevo baile, ou le film de l’espoir

Après le succès de son opéra prima Treinta años, Nicolas Lasnibat rend de nouveau hommage aux victimes de la dictature de Pinochet, dans un autre court-métrage intitulé El nuevo baile (2009) qui met en scène un chanteur de tango, Armando (Boris Alvado), ayant perdu une jambe après avoir été torturé, et qui aujourd’hui vit, impuissant et honteux, à Valparaiso avec sa nièce (Catalina Saavedra) et son petit neveu. Il passe son temps à regarder sa voisine, Alicia (Maria Elena Duvauchelle), à travers les volets. Il l’aime en secret. Son rêve : danser avec elle. Se réalisera-t-il ? OUI ! Quand il reçoit sa prothèse orthopédique – première image du film – , une nouvelle vie s’annonce...
Un mélange d’espoir, d’amour et de réussite : de quoi nous faire entrer dans la danse.
Une histoire émouvante dont se sert le réalisateur pour évoquer cette sombre page du Chili et ses douloureuses conséquences, mais seulement par des détails de plans ou du décor. Comme par exemple les escaliers, symbole de la difficulté de la vie d’ Armando : non seulement les célèbres escaliers de Valparaiso mais aussi ceux qu’ Armando doit monter pour toucher enfin une pension de victime de la dictature. Ou aussi par l’omniprésence de l’ Esmeralda, Navire École de la Marine chilienne. Nul besoin de mots pour comprendre qu’ Armando a été un des nombreux Chiliens torturés sur ce navire : il suffit de le voir paralysé devant sa fenêtre donnant sur le port où mouille l’ Esmeralda, ou refusant de chanter si le bateau ou ses marins sont dans les parages.
Mais l’objectif de Nicolas Lasnibat est avant tout de montrer que coûte que coûte, les victimes parviennent à continuer de vivre et à avancer : quand enfin Armando reçoit sa prothèse, il décide d’inviter Alicia à danser et oublie son passé pour croire en un nouvel avenir.
Un film, donc, aussi émouvant que révoltant qui nous montre le courage, l’espoir, et nous rappelle que la vie vaut la peine d’être vécue.
Danser c’est comme parler en silence. C’est dire beaucoup de choses sans dire un mot.
Y.Buenaventura